Le Maniema : Un Trésor Naturel à l’Aube de Son Développement
Dans la nouvelle organisation administrative de la République Démocratique du Congo (RDC), la province du Maniema s’impose comme une zone d’une importance capitale pour l’environnement et les ressources naturelles. Ancien quatrième pôle forestier du pays, le Maniema est probablement devenu le premier suite au récent découpage territorial, affirmant son statut de véritable poumon vert de la RDC.

Un Patrimoine Hydrique et Biologique Mondial
La province est exceptionnellement riche en cours d’eau, notamment grâce à la traversée, du Sud au Nord, par le puissant fleuve Congo. Ce fleuve draine les eaux de nombreux affluents, et l’ensemble de ces écosystèmes aquatiques et forestiers abrite une biodiversité immense qui constitue un patrimoine mondial essentiel.
Fort de ces potentiels, le Maniema a clairement affirmé sa volonté d’être un acteur responsable sur la scène internationale. La province a souscrit aux engagements et conventions écologiques, se fixant trois défis majeurs pour concrétiser cette ambition :
- Gérer efficacement ses ressources naturelles en respectant les standards internationaux.
- Valoriser ces richesses de manière durable pour assurer le développement à long terme de ses populations.
- Contribuer, en partenariat avec la communauté internationale, à la pérennité de ce patrimoine indispensable à la survie de l’humanité.
Le Frein du Retard en Infrastructures de Base
Malgré ses richesses naturelles et ses engagements, le Maniema fait face à des retards considérables en matière de développement social et d’infrastructures. Pour l’heure, son décollage touristique n’a pas encore eu lieu, laissant un potentiel d’écotourisme immense inexploité.
Le déficit le plus frappant concerne l’accès aux services de base : moins de 2% des ménages ont accès à l’eau courante et à l’électricité dans leur logement.
Cette carence contraint la majorité des habitants à se tourner vers des sources non sécurisées :
- 61,2% boivent de l’eau provenant de sources non aménagées.
- 18,0% s’approvisionnent directement dans les cours d’eau.
Les conditions d’hygiène sont tout aussi précaires. Seulement 10,9% des ménages déclarent disposer de toilettes, et la grande majorité de celles-ci (82,1%) sont de simples fosses ou trous.
Ces problèmes d’assainissement et d’accès à l’eau potable sont des indicateurs alarmants qui affectent directement la qualité de l’environnement et, surtout, la santé des populations du Maniema. Pour que la province puisse réaliser son potentiel et ses objectifs de développement durable, la mise en place urgente d’infrastructures de base est une priorité absolue
